Communiqués

Le SNUDI-FO apporte son soutien à nos deux collègues directeurs suspendus dans l’Eure

En septembre dernier, une directrice d’école maternelle, de la commune de Conches dans l’Eure, a été suspendue suite à un drame familial qui a entraîné le décès d’une élève de sa classe. A l’époque, le SNUDI-FO de l’Eure avait dénoncé « le battage médiatique autour de cette situation, mettant en avant la suspension de cette directrice, la présentant ainsi comme la responsable de cette situation. » et demandé « que cette collègue soit protégée par l’administration ».

Expérimentations du port de l’uniforme : pour le SNUDI-FO, c’est non !

Dans ses annonces du 6 décembre dernier, Gabriel Attal, alors ministre de l'Éducation nationale, avait évoqué le retour de l'uniforme à l'école. Dans un guide adressé aux collectivités le 8 décembre, le ministère estimait que «le port d’une tenue vestimentaire commune est susceptible de créer une atmosphère de travail et d’égalité au sein de l’établissement» et qu’elle serait « un moyen de valoriser l’image de l’école et de l’établissement en créant un sentiment d’appartenance et d’unité entre les élèves ».

Acte 2 de l’Ecole Inclusive : vers un plan social des AESH ? Tous en grève et en manifestation chez la Ministre jeudi 25 janvier !

Via son Acte 2 de l’Ecole inclusive lancé lors de la Conférence Nationale du Handicap du 26 avril 2023, le Président Macron, relayé par ses Ministres successifs, compte modifier profondément le fonctionnement de l’Ecole publique en s’attaquant aux droits des élèves les plus fragiles et aux conditions de travail des personnels. Malgré la censure par le Conseil Constitutionnel de l’article du projet de loi de finances mettant en place les pôles d’appui à la scolarisation (PAS), le gouvernement entend de nouveau passer en force par décrets pour les imposer.

Communiqué du secteur IEN du Syndicat Indépendance et Direction Force ouvrière

Inclusion scolaire systématique forcée : les corps d’inspection dénoncent l’acte 2 de l’école inclusive
Le Secteur IEN ID FO s’inquiète des suites que souhaite donner l’exécutif au rapport sur l’école inclusive d’inspecteurs généraux des finances et d’ inspecteurs généraux de l’EN en avril 2022. Ce rapport préconise de sortir du « tout aide humaine », et de « former les enseignants », nous l’avons compris, afin de pallier au manque d’AESH et de soins. Avec sa fédération, la FNEC FP-FO, le Secteur IEN ID FO demande l’abandon des préconisations de ce rapport et rappelle qu’il n’est pas envisageable de substituer des réponses pédagogiques aux soins dont ont besoin les élèves

Communiqué du secteur IEN du Syndicat Indépendance et Direction Force ouvrière

Inclusion scolaire systématique forcée : les corps d’inspection dénoncent l’acte 2 de l’école inclusive
Le Secteur IEN ID FO s’inquiète des suites que souhaite donner l’exécutif au rapport sur l’école inclusive d’inspecteurs généraux des finances et d’ inspecteurs généraux de l’EN en avril 2022. Ce rapport préconise de sortir du « tout aide humaine », et de « former les enseignants », nous l’avons compris, afin de pallier au manque d’AESH et de soins. Avec sa fédération, la FNEC FP-FO, le Secteur IEN ID FO demande l’abandon des préconisations de ce rapport et rappelle qu’il n’est pas envisageable de substituer des réponses pédagogiques aux soins dont ont besoin les élèves

Revers pour le gouvernement : les “PAS” censurés par le Conseil constitutionnel ! Tous en grève et en manifestation à Paris jeudi 25 janvier !

Publié, le 2 janvier 2024

Le Conseil constitutionnel, dans un avis rendu le 28 décembre 2023, vient de censurer l’article du projet
de loi de finances concernant les Pôles d’Appui à la Scolarité (PAS) au motif que "ces dispositions ne trouvent pas leur place dans une loi de finances".

L’invalidation de l’article concernant les PAS, pierre angulaire de l’acte 2 de l’Ecole inclusive, constitue un revers majeur pour le gouvernement dans sa volonté de faire des économies sur le dos des élèves les plus fragiles et des personnels.

Rappelons que les PAS visent à :
- réduire les demandes de reconnaissances MDPH en limitant les prises en charge à de l'accompagnement pédagogique des personnels via le niveau 1 ;
- placer les notifications MDPH sous la tutelle de l’Education nationale de manière à réduire drastiquement les heures d’accompagnement dues aux élèves en situation de handicap ;
- limiter le recrutement d’AESH, présentés par de nombreux rapports ministériels comme des « entraves à l’autonomie des élèves ».

La censure des PAS par le Conseil constitutionnel représente donc un formidable encouragement pour tous les personnels dans le cadre de la défense de leurs conditions de travail et des droits des élèves en situation de handicap de bénéficier de conditions d’apprentissage adaptées à leurs difficultés.

Pour la FNEC FP-FO, les PAS ayant été retoqués, c’est désormais la totalité de l’acte 2 de l’Ecole inclusive, et en particulier son projet de liquidation des établissements sociaux et médico-sociaux, qui doit être retiré !

Cette exigence est d’ailleurs portée de manière intersyndicale puisque la FNEC FP-FO, la FSU, la CGT Educ’action et SUD Education exigent « l’abandon des mesures prises dans le cadre de l’acte 2 de l’Ecole inclusive (statut d’emploi d’ARE fusionnant les AESH et les AED, mise en place des pôles d’appui à la scolarité permettant à l’Education nationale de mettre la main sur les notifications MDPH) et l'ouverture de discussions avec les organisations syndicales sur la base des revendications des personnels. »

Plus que jamais, pour porter le coup de grâce à l’acte 2 de l’Ecole inclusive, pour arrêter les ravages de l’inclusion systématique et forcée, pour défendre les conditions de travail des personnels et des droits des élèves en situation de handicap, la FNEC FP-FO appelle les personnels à être en grève jeudi 25 janvier et présents à la manifestation nationale sous les fenêtres du ministre Attal pour revendiquer :
- La défense de l’enseignement spécialisé et adapté !
- Le maintien et la création des places nécessaires dans les établissements sociaux et médico-sociaux !
- Un statut de fonctionnaire et un vrai salaire pour les AESH !
- Le retrait de l’acte 2 de l’École inclusive et de l’article 233 du projet de loi de finances créant les PAS !

Retrait de la loi immigration !

Publié, le 22 décembre 2023
contraire aux principes fondamentaux de la République,
contraire aux principes fondamentaux de l’Université
RETRAIT ! Elle ne doit pas être promulguée !
Après la motion de rejet contre le projet initial, véritable camouflet pour le Président Macron, celui-ci a décidé de maintenir le projet de loi sur l’immigration, qui a été finalement adopté grâce aux voix du RN mardi soir à l’assemblée.

Communiqué de la fédération FO de l’enseignement.

Comment faire passer des suppressions de postes pour des concessions !

Publié, le 22 décembre 2023

650 suppressions de postes au lieu de 1709 dans les écoles à la rentrée…
Monsieur est trop bon !

Lors du comité social d’administration ministériel du 21 décembre, le ministre Attal a annoncé une « modification du schéma d’emploi » pour la rentrée 2024.
Dans le 1er degré, le nombre de suppressions de postes passe de 1709 à 650...

Le ministre entend « élever le niveau » en supprimant 2 500 postes d’enseignants et en s’attaquant à notre liberté pédagogique !

Publié, le 7 décembre 2023

Le 5 décembre, le ministre Attal s’est adressé aux personnels dans le cadre de « la mobilisation absolue pour l’élévation du niveau de nos élèves » et du « choc des savoirs ». Le ministre indique : « C’est avec les professeurs, par les professeurs, grâce aux professeurs, que nous relèverons le défi de l’élévation du niveau. » Il aurait pu rajouter « C’est avec moins de professeurs » !
Le message du ministre intervient en effet après son annonce de 2 500 suppressions de postes d’enseignants pour la rentrée 2024, qui font suite aux 2 000 décidées par son prédécesseur M. Ndiaye : 4 500 suppressions de postes décidées en deux ans dans le cadre des innombrables articles 49-3 de la première ministre Mme Borne !

Des annonces… dans le cadre des 2 500 suppressions de postes prévues à la rentrée 2024 !

Peut-on « élever le niveau » et créer un « choc des savoirs » avec 4 500 enseignants de moins, avec des effectifs par classe toujours plus chargés, avec des enseignants non remplacés quand ils sont absents, avec toujours moins d’enseignants spécialisés pour prendre en charge les élèves en difficulté ?

Poser la question c’est y répondre !
Et tout cela dans une situation où le gouvernement impose l’Acte 2 de l’Ecole inclusive (dont le ministre confirme la mise en œuvre dans son message) qui entend dissoudre les établissements sociaux et médico-sociaux et limiter drastiquement l’accompagnement des élèves en situation de handicap à travers la mise en place des pôles d’appui à la scolarité (PAS) qui détermineraient le nombre d’heures d’accompagnement des élèves à besoin particulier par les AESH, en lieu et place de la MDPH !
C’est bien à l’aune des suppressions massives de postes et de la liquidation de l’enseignement spécialisé qu’il faut considérer les annonces du ministre.

Quant à la possibilité pour les enseignants « d’avoir le dernier mot s’agissant du redoublement de l’élève » ce ne sera qu’un pis-aller dans le cadre de la dégradation des conditions de travail des personnels et des conditions d’apprentissage des élèves organisée par le ministre Attal.
Et que dire de l’injonction faite aux collègues de « recommander, voire prescrire, à leurs élèves des stages de réussite durant les vacances scolaires conditionnant leur passage dans la classe supérieure », stages que les personnels pourraient encadrer dans le cadre du « Pacte » alors que le ministre de la Fonction publique annonce le gel de la valeur du point d’indice pour 2024 ?
Le ministre ne nous fera pas prendre des vessies pour des lanternes !

Respect de notre statut et de notre liberté pédagogique !

Le ministre annonce par ailleurs une « labellisation » des manuels scolaires et le financement par l’Etat des manuels de lecture et de mathématiques en CP et en CE1. Il promet de nouveaux programmes pour la rentrée prochaine de la maternelle au CE2 en précisant « la révision des programmes de l’école primaire nous permettra d’adopter progressivement la méthode de Singapour pour les mathématiques. »

SNUDI-FO, syndicat national unifié des directeurs, instituteurs, professeurs des écoles, PsyEN & AESH du 1er degré Force Ouvrière 6-8 rue Gaston Lauriau 93513 Montreuil,
http://fo-snudi.fr, 0156932266, snudi@fo-fnecfp.fr

Harcèlement : la FNEC FP-FO refuse les consignes du ministre

Publié, le 5 novembre 2023

La FNEC FP-FO refuse les consignes du ministre sur le harcèlement
Arrêt des suppressions de postes ! Création des postes nécessaires !

Le ministère a envoyé dans toutes les écoles et établissements, en plein congés scolaires, ses consignes concernant la « lutte contre le harcèlement : programme Phare et passation des questionnaires élèves ».

Cela fait suite à des groupes de travail organisés par le ministère, que la FNEC FP-FO a quittés, et à un Conseil Supérieur de l’Education organisé en urgence le 19 octobre pour étudier un Projet de décret relatif à la mise en œuvre d’un traitement de données à caractère personnel dénommé « Enquête harcèlement », texte contre lequel FO a voté.
Ces consignes diffèrent légèrement de ce qui avait été initialement proposé, notamment suite aux interventions de FO, mais l’essentiel du problème demeure.

Ce qui a été abandonné :
- il n’est plus question d’un questionnaire nominatif à utiliser en cas de suspicion de harcèlement.
- L’obligation d’organiser à l’issue de la journée de sensibilisation au harcèlement une restitution aux parents, sur la base des renseignements récoltés dans les questionnaires, a été abandonnée.

Ce qui demeure :
- Une grande journée de sensibilisation au harcèlement devra être organisée entre le 9 novembre et le 15 novembre dans toutes les classes (lycées, collèges et écoles à partir du CE2). Deux heures doivent y être consacrées (par l’enseignant à l’école, dans le cadre d’une journée banalisée au collège et lycée en mobilisant les professeurs principaux). Des « kits pédagogiques » sont proposés sur Eduscol pour organiser ces séances.
- Pendant ces deux heures, une grille d’auto-évaluation anonymisée doit être distribuée et remplie par les élèves...
- Ces grilles sont examinées par un professeur, sous la responsabilité du directeur ou du chef d’établissement et en lien avec les inspecteurs et les « équipes ressources harcèlement » en vue de l’adoption des « mesures appropriés visant à lutter contre le harcèlement »...
- Les réponses aux grilles d’auto-évaluation doivent être communiquées aux inspecteurs, à l’académie, au ministère, aux organismes de recherche ayant conclu une convention avec le ministère...
- Ces consignes ont un caractère permanent puisque le décret contre lequel FO a voté au CSE prévoit que ces mesures s’appliquent chaque année.

Ce qui est ajouté :
- L’adhésion au programme Phare serait désormais obligatoire pour toutes les écoles et pour tous les établissements scolaires.


Ainsi, le ministre donne pour consigne de placer les personnels en première ligne, c’est-à-dire les rendre responsables de la mise en œuvre de son slogan 100% prévention, 100 % détection, 100 % solution.
Mais de son côté, la « lutte contre le harcèlement » se traduit pour lui par 2 500 postes supprimés à la rentrée, à grand coup de 49-3, qui s’ajoutent aux 2 000 postes supprimés en 2023 et aux 7 900 postes supprimés dans le second degré durant le premier quinquennat Macron.Inacceptable pour la FNEC FP-FO !
Inacceptable que les personnels poussés au bout de leurs limites par des conditions de travail dégradées soient encore désignés comme responsables et boucs émissaires.
Inacceptable de mettre les personnels en difficulté avec ces nouvelles exigences : organiser une séance de deux heures sur un sujet délicat et potentiellement anxiogène pour certains élèves, distribuer les « grilles d’auto-évaluation » qu’il faudra dépouiller et analyser, dont il faudra saisir et transmettre les résultats à la hiérarchie et aux organismes de recherche, pour lesquelles il faudra déterminer les
« mesures visant à lutter contre le harcèlement »... Autant d’activités chronophages qui engagent la responsabilité des personnels, engagement d’autant plus absurde que ces grilles d’auto-évaluation sont anonymes...
Inacceptable de prétendre rendre l’adhésion au programme Phare obligatoire. Pour la FNEC FP-FO, cela ne relève en aucun cas des obligations de service des professeurs, ni des missions statutaires de chacun des personnels. La FNEC FP-FO s’opposera à toutes pressions de la hiérarchie pour désigner des « volontaires ».
Ça suffit !


Ce dont les élèves et les personnels ont besoin, ce ne sont pas de plateformes téléphoniques, de « coachs », de cours d’empathie, de programmes Phare, de grilles d’auto-évaluation... Ce sont des milliers de postes d’infirmières, de médecins scolaires, d’assistantes sociales, d’enseignants, d’enseignants spécialisés, de PsyEN, de CPE, le rétablissement des maîtres d’internat – surveillants d’externats, des AED et des AESH avec des statuts et de vrais salaires... qui sont nécessaires !

La FNEC FP-FO réaffirme ses revendications
- Respect de la liberté pédagogique et des contenus disciplinaires : aucune « séance » au contenu à télécharger en ligne ne peut être imposée ;
- Abandon des dispositifs chronophages qui visent à engager la responsabilité des
personnels (distribution de la grille d’auto-évaluation, analyse et remontée des données, élaboration des « mesures visant à lutter contre le harcèlement »...) ;
- Abandon du programme Phare, respect des obligations réglementaires de service et des statuts ;
- Et en premier lieu, annulation des suppressions de postes et création de tous postes statutaires nécessaires !

La FNEC FP-FO invite les personnels à se réunir dès la rentrée, à s’organiser collectivement pour refuser les consignes, à établir leurs revendications et en particulier les besoins en postes pour assurer des conditions de travail acceptables pour les personnels à même de garantir le droit à l’instruction et au bien-être de tous les élèves.

La FNEC FP-FO s’adresse aux autres organisations syndicales pour refuser en commun ces mesures et donner une consigne syndicale aux personnels.

Montreuil, le 25 octobre 2023

Déclaration au CDEN du 10 octobre 2023

Publié, le 12 octobre 2023

Mesdames et Messieurs nous nous retrouvons aujourd’hui en Comité Départemental de l’Education Nationale. Permettez-moi d’attirer votre attention sur ces deux derniers mots : Education Nationale. Demain, sera-t-il encore possible d’utiliser ces deux mots pour désigner l’instance dans laquelle nous nous retrouvons aujourd’hui.

 En effet, Madame Pécresse, présidente de la région île de France a demandé au gouvernement le transfert d’un certain nombre de compétences, dont celle de l’éducation, dans le cadre de l’application de la loi 3DS. Madame Pécresse souhaite donc pouvoir ouvrir des écoles qui dépendraient directement de collectivités territoriales qui auraient la prérogative de recruter les enseignants, organiser le calendrier scolaire. Qu’en sera-t-il demain ? Verrons-nous émerger des programmes et une offre de formation régionaux en adéquation avec le tissu économique du territoire, en d’autres termes les besoins du patronat ? Si le gouvernement donne son accord, il aura acté l’éclatement de l’enseignement public en France au profit d’une multitude de systèmes régionaux. Mais n’est-ce pas là le projet de l’école du futur promu par le président de la république, au nom de l’adéquation de l’école au territoire ?

FO s’oppose et s’est toujours opposée à la territorialisation de l’école qui conduit à l’éclatement de l’enseignement public et national.

Madame l’inspectrice d’académie, Monsieur le préfet, les enseignants et les usagers de l’école sont en droit de connaître la position qui est la vôtre sur cette question majeure. FO souhaite que vous l’exposiez. Ce danger d’une territorialisation portée à l’extrême ne pourra pas être sans conséquences sur la question du handicap à l’école, question alarmante tant les problèmes rencontrés dans les écoles sont nombreux. Le Président Macron a annoncé la mise en place de l’Acte 2 de l’Ecole Inclusive lors de la Conférence Nationale Handicap du 26 avril 2023. Cette même conférence boycottée par plus de 50 associations de défense des droits des personnes handicapées dont autisme France et les PEP pupilles de l’enseignement public. De son côté, le ministre Gabriel Attal a déclaré, qu’il s’inquiétait des discours qui expriment une volonté de retour en arrière. Quant à elle, La FNEC FP FO s’inquiète des discours qui annoncent une course en avant pour poursuivre dans une impasse. Comment ne pas s’inquiéter lorsque Madame la Rectrice affirme lors du CSA de rentrée que le recrutement massif de personnels AESH sousstatut ne peut être la panacée. Devrait-on comprendre qu’il y en a bien assez voire trop, et qu’il est inutile d’augmenter leur salaire et leur donner un statut pour en attirer de nouvelles ? Non seulement il n’y en a pas trop, mais l’édifice tout entier s’effondrerait si elles n’étaient pas là. Elles sont indispensables à l’inclusion quand celleci est réalisable dans les classes ordinaires.

Permettez-nous de vous faire part de notre constat. Les carences sont légion alors que la situation est intenable dans de plus en plus d’établissements scolaires. Les raisons ? Une inclusion scolaire systématique sans les moyens humains nécessaires que sont les AESH, avec des élèves sans soins et sans respect de l’orientation notifiée. Le manque de spécialistes et le manque de places dans les établissements adéquats, puisque on cherche à les liquider, plutôt que de les ouvrir pour répondre aux besoins.

Les syndicats de la FNEC FP FO sont très fortement sollicités pour des situations mettant en danger les élèves et les personnels. Les situations sont d’une telle gravité que dans une circonscription on en arrive à devoir solliciter deux membres de l’inspection pour s’occuper d’un enfant qui frappe les enseignants, les insulte et leur crache dessus.
Voilà où conduit une inclusion voulue systématique sans égard pour les besoins réels des enfants qui nous sont confiés. Ces situations ne sont pas sans conséquences, elle se traduisent par de nombreux signalements d’atteinte à la santé et à la sécurité des personnels. Ils sont alarmants. Des équipes enseignantes sont en souffrance. Nous nous félicitons qu’il nous soit donner l’occasion d’informer les représentants des associations de parents d’élèves de ce naufrage en cours, sous vos yeux Monsieur le préfet, Madame la l’inspectrice d’académie. Malgré cette réalité, cet acte 2, comme nous l’avons évoqué, propose la fermeture des établissements médico-sociaux qui seraient dissous dans les établissements scolaires, avec en fond la remise en cause du nombre d’AESH jugé trop élevé. A quand la liquidation de l’enseignement spécialisé ?
L’école inclusive dans son acte II, est, dans le champ du handicap, un des moyens de l’austérité budgétaire. L’exemple de la fusion des missions des AESH et AED en est la preuve. Elle n’a aucun sens et nie la spécificité des fonctions des uns et des autres, dont celle de s’occuper des élèves porteurs d’un handicap. Elle ne bénéficiera ni aux élèves ni aux personnels concernés, mais elle permettra de réaliser des économies sur le dos de ces deux derniers. Réaliser des économies c’est également laisser plus de 1200 élèves attendent une place en IME ou ITEP (ou SESSAD, IME ou ITEP) en Indre-et-Loire, 400 dans le Tarn, 400 dans l’Hérault... d’autres, des dizaines voire des centaines, attendent, souvent dans des classes ordinaires sans accompagnement, une place en ULIS Combien sont dans ce cas-là en Seine-et-Marne ? Dresser le bilan de la rentrée nous semble imposer de donner ces éléments au CDEN afin que chacun puissejuger du bien fondé des politiques publiques engagées en termes de handicap à l’école. La FNEC FP-FO a, à de multiples reprises, sollicité l’attention du Ministre sur les conséquences catastrophiques des mesures gouvernementales découlant de la loi de 2005 sur le handicap. A l’opposé des décisions du président Macron,

nous réaffirmons nos revendications : 
- création à hauteur des besoins de postes d’enseignants spécialisés pour une réelle formation d’enseignants spécialisés qui garantisse la prise en charge des élèves - maintien des établissements existant et création de nouveaux établissements sociaux et médico-sociaux pour faire correspondre le nombres de places nécessaires aux besoins
- un statut de fonctionnaire et un vrai salaire pour les AESH et leur recrutement à hauteur des besoins
- retrait de l’acte 2 de l’Ecole inclusive
- arrêt des mesures qui visent à transformer les enseignants spécialisés en personnels ressources comme dans le cas des ULIS

La FNEC FP-FO se tient aux côtés des personnels confrontés aux situations catastrophiques liées à une inclusion systématique qui n’est pas tenable comme au collège de Varennes sur Seine où les enseignants n’ont pas eu d’autre solution que de se mettre en grève pour faire entendre leur souffrance, ou confrontés aux orientations qui n’aboutissent pas faute de places disponibles comme à l’école Le petit Vaugirard de Montereau. Ou comme au collège Corot quand les enseignants demandent toujours une place en IME pour un élève et 14 AESH pour pourvoir les accompagnements (+ le rétablissement du demi poste de CPE et la réouverture d’au moins deux des 4 divisions supprimées en cette rentrée) et au collège Weczercka où les enseignants demandent également 8 AESH. La FNEC-FP-FO portera ses revendications à tous les niveaux et mettra tout en œuvre pour obtenir satisfaction. Nous opposer que ne pas suivre le chemin tracé par l’école inclusive et son acte II reviendrait à stigmatiser et ségréguer les élèves, relève, avec 18 ans de recul et des milliers de situations alarmantes, du déni de réalité. Or si elles ne sont pas réunies aujourd’hui, nous doutons qu’elles le soient demain sans un changement majeur

Mesdames et Messieurs nous vous alertons : les conditions d’apprentissage des élèves ne sont pas réunies ! Mais si l’inclusion est un aspect majeur de la dégradation générale de notre école ce n’est pas le seul. Le CSA ne fonctionne plus correctement et ne laisse place qu’à une vision comptable qui enchaîne et compte les fermetures. Que dire des mesures de carte scolaire en cette rentrée 2023 ? Une enveloppe modique de 65 postes réduite à peau de chagrin, qu’on ne peut que juger insuffisante. Plus de 10% des écoles ont dû fermer une classe en septembre engendrant une augmentation significative du nombre d’élèves par classe.

A l’école élémentaire Jean Giono école située en REP par exemple, il a été refusé d’ouvrir un dispositif, conduisant les classes de CP et de CE1 à être surchargées (+ 2 en moyenne / indicateur) dès le début de l’année. A l’école élémentaire des Régalles de Savigny, la mairie a œuvré pour une non-ouverture de classe, là aussi plaçant d’emblée l’école en tension. Et les exemples sont nombreux. 13 écoles ont dû fermer sèchement une classe à la rentrée alors qu’aucune mesure n’était envisagée lors des phases de janvier et mai. Oui 13 ont également ouvert dans le même temps. Opération nulle donc. Mais pourquoi dès lors ne pas ouvrir partout sèchement ? Ce qui est possible quelque part, doit l’être partout. C’est bien à un jeu de chaises musicales auquel nous avons assisté depuis les débuts des travaux de carte scolaire. Comment définir précisément, avec des indicateurs similaires, que telle école peut ne pas fermer tandis qu’une autre ne peut pas ouvrir ? Comment peut-on se satisfaire d’une telle situation et d’une enveloppe réduite de moitié année après année ? Dire que 65 postes c’est mieux que les départements de l’académie voisine, ne peut en aucun cas nous rassurer et ne pouvons y souscrire ! Alors que 2500 postes sont déjà annoncés dans le budget 2024, quelle sera la dotation de notre département l’an prochain ? Aurons-nous à rendre des postes ? Cette enveloppe n’était absolument pas à la hauteur des besoins et c’est pour ces raisons que FO a pris ses responsabilités et a voté contre ce projet de carte scolaire et continuera à le faire tant que la voix des équipes ne sera pas écoutée et tant que les revendications des collègues ne seront pas satisfaites FO revendique des ouvertures de classes là où les écoles le jugent nécessaires, aucune fermeture de classe, la création de postes statutaires, plutôt que de compter sur la contractualisation frénétique sans formation et les affectations en responsabilité à 100% d’enseignants stagiaires mal ou peu formés. Les postes à créer ou existants, je vous le rappelle sont tenus par des personnes, cela peut paraître une lapalissade.

Ainsi, la FNEC-FP-FO revendique toutes les mesures d’urgence qu’appelle la situation :
- la réouverture de toutes les classes et de toutes les divisions fermées en cette rentrée et l’ouverture de classes et de divisions chaque fois que les collègues le jugent nécessaire
- le retrait du pacte enseignant
- l’augmentation des salaires à hauteur de l’inflation (+25%) par l’augmentation du point d’indice et leur indexation sur l’inflation
- le recrutement massif d’enseignants permettant l’ouverture de tous les postes nécessaires et le remplacement des enseignants absents dans le respect des disciplines


Alors pour attirer les futurs collègues et garder ceux qu’on a, il n’y a qu’un seul moyen et ce n’est pas un secret : l’augmentation réelle des salaires de tous les personnels sans contrepartie, par l’augmentation du point d’indice et au-delà de ce qu’ils ont perdu avec l’inflation depuis deux décennies. Nous en sommes bien loin, et les mêmes causes conduisant aux mêmes effets, nous pouvons d’ores-et-déjà anticiper une nouvelle crise du recrutement pour la rentrée 2024 dans un contexte où nationalement nous perdrons des postes.

Madame l’inspectrice d’académie, Monsieur le préfet, mesdames et messieurs les membres du CDEN, dresser le bilan de la rentrée ne pourra se faire sans aborder ces questions.

Où est donc passée la revalorisation « historique » ?

Publié; le 3 octobre 2023

Montreuil, le 2 octobre 2023

Dès juin dernier et encore en cette rentrée scolaire, les ministres qui se sont succédé ainsi que le président Macron n’ont eu de cesse d’annoncer à grand renforts médiatiques une revalorisation « historique » des personnels de l’Education nationale. Le ministre Attal continue d’affirmer que ce seraient « entre 125 et 250 € net de plus qu’à la rentrée précédente » que les personnels enseignants devraient toucher.
Les bulletins de paie du mois de septembre démontrent que les propos du ministre sont un nouveau mensonge, comme l’était d’ailleurs l’annonce d’une augmentation de 10% pour tous les enseignants annoncée par le président Macron durant la dernière campagne des élections présidentielles.

Quelques miettes indemnitaires en guise de revalorisation « historique » !
La réalité c’est que la grande majorité des personnels enseignants ne bénéficieront que du doublement de l’indemnité de suivi et d’accompagnement ou d’orientation des élèves (ISAE ou ISOE) soit moins de 100 € par mois.

Une minorité d’enseignants, ceux qui sont dans les 7 premiers échelons de la classe normale, disposeront en outre d’une augmentation de la prime d’attractivité.

Et enfin, une prime sera versée aux enseignants qui accepteront des tâches supplémentaires dans le cadre du « Pacte », ce qui ne constitue donc pas une revalorisation.
Quant aux autres personnels, RIEN ! Si ce n’est la décision d’augmenter de 1,5% la valeur du point –c’est-à-dire bien en deçà de l’inflation ! Et quelques mesurettes « Fonction publique «  : prime pouvoir d’achat, GIPA, mesures « bas de grille » pour les trois grades de la catégorie C et les deux premiers grades de la catégorie B qui les maintient à peine au-dessus du SMIC, 5 points en plus sur toute la grille de toutes les catégories, soit environ 25 € brut par mois à compter du 1er janvier 2024.

« Prime exceptionnelle de pouvoir d’achat » : une nouvelle tromperie du ministre
Jeudi 28 septembre, le ministre Attal a annoncé avec tambours et trompettes le versement d’une « prime exceptionnelle de pouvoir d’achat » à certains personnels de l’Education nationale… sauf que cette prime concerne tous les fonctionnaires et que cette information avait déjà été décidée par le ministre Guérini en juin dernier !
Rien de neuf donc… sauf que les personnels comptaient sur cette prime (versée une seule fois) dès le mois de septembre et qu’elle ne sera versée qu’au mois d’octobre, prime qui d’après le décret est comprise entre 300 € et 800 € pour les personnels qui toucheraient moins de 39 000 € bruts annuels toutes rémunérations confondues (traitement, primes, indemnités…)

Ainsi on aurait pu croire, par exemple, que les AESH, personnels situés sous le seuil de pauvreté, toucheraient le maximum de cette prime… Mais c’est sans compter sur une petite ligne qui spécifie que les 800 € seront proratisés sur la base de la quotité travaillée ! Les AESH percevront donc 500 € au lieu de 800 €… Pour le gouvernement, il n’y a pas de petites économies !

Dès la rentrée, déjà des problèmes de paie pour certains personnels !
Le 27 septembre, jour de la paie, qu’ont constaté de nombreux personnels de l’Education nationale ?
La grande majorité d’entre eux sont bien loin de toucher 125€ de plus que lors de la rentrée précédente comme le ministre Attal le claironne !
Pire, des AESH se sont vus verser un acompte en lieu et place d’un salaire. Ainsi, par exemple, dans les Hauts-de-Seine, trois jours avant le versement de leur paye, des dizaines d’AESH ont reçu un courriel les informant qu’ils ne toucheraient que 80% de leur salaire en guise d’acompte et que, dans ce cadre-là, ils n’auraient pas de bulletin de salaire pour le mois de septembre.
Dans le Rhône, des enseignants contractuels non encore réembauchés n’ont toujours pas reçu l’attestation Education nationale leur permettant de bénéficier des allocations Pôle Emploi et se retrouvent sans revenu !
A Mayotte, il y a autant de problèmes de paye que d’établissements et de personnels : des remboursements de frais de déplacement en attente depuis deux ans, des heures supplémentaires non payées pour les professeurs et les AED voire des diminutions d’indices !
Assez des mensonges ministériels !

Tous aux réunions et assemblées FO ! Pour la FNEC FP-FO, la situation n’est plus tenable ! Assez des mensonges ministériels !

Dans une situation où l’inflation explose (alimentation +11,2% ; énergie +6,8% ; électricité + 18% sur un an ; gaz +7,6% ; essence +7%...), ce dont ont besoin les personnels, ce n’est pas de quelques miettes indemnitaires, mais d’une augmentation immédiate de 10% de la valeur du point d’indice comme l’exige la Confédération FO !
Alors que le comité confédéral national de Force Ouvrière a décidé « d’une campagne médiatique, de meetings et d’assemblées dans les départements avec au centre l’action revendicative sur les salaires, les services publics, la protection sociale et les retraites », la FNEC FP-FO appelle les personnels à se réunir pour réaffirmer les revendications et les moyens de les faire aboutir !
Elles les invite à participer à toutes les assemblées que Force Ouvrière organisera à tous les niveaux dans les semaines qui viennent.


Déclaration de la FNEC FP-FO à la réunion sur « l’Ecole inclusive » du 18 septembre 2023

Publié; le 22 septembre 2023, mis à jour le 29 septembre 2023

Déclaration de la FNEC FP-FOà la réunion sur « l’Ecole inclusive » du 18 septembre 2023Alors que la situation est intenable dans de plus en plus d’établissements scolaires en raison de l’inclusion scolaire systématique (nos syndicats sont très fortement sollicités pour des situations mettant en danger les élèves et les personnels), le Président Macron a annoncé la mise en place de l’Acte 2 de l’Ecole Inclusive lors de la Conférence National Handicap du 26 avril 2023 : fermeture des établissements médico-sociaux qui seraient dissous dans les établissements scolaires, remise en cause du nombre d’AESH qui serait trop élevé, culpabilisation des enseignants qui devraient être formés, fusion des missions des AESH et AED, ...

Pendant ce temps, plus de 1200 élèves attendent une place en IME ou ITEP (ou SESSAD IME ou ITEP) en Indre-et-Loire, 400 dans le Tarn, 400 dans l’Hérault... des dizaines attendent une place en ULIS dans de nombreux départements...

La FNEC FP-FO a, à de multiples reprises, sollicité l’attention du Ministre sur les conséquences catastrophiques des mesures gouvernementales découlant de la loi de 2005 sur le handicap.

A l’opposé des décisions du président Macron, nous réaffirmons nos revendications :
- création à hauteur des besoins de postes d’enseignants spécialisés
- pour une réelle formation d’enseignants spécialisés qui garantisse la prise en charge des élèves
- départs en formation à hauteur des besoins pour tous les personnels qui le souhaitent
- maintien et création des places nécessaires dans les établissements sociaux et médico-sociaux,
- un statut de fonctionnaire et un vrai salaire pour les AESH et leur recrutement à hauteur des besoins
- retrait de l’acte 2 de l’Ecole inclusive

La FNEC FP-FO sera aux côtés des personnels confrontés aux situations catastrophiques liées à l’inclusion systématique et portera ses revendications à tous les niveaux et mettra tout en œuvre pour obtenir satisfaction.

Paris, le 18 septembre 2023

Les personnels n’ont pas pour mission de relayer la propagande ministérielle !

Publié; le 6 septembre 2023
Le ministère a demandé aux directeurs d’école et chefs d’établissement de distribuer aux personnels et aux parents d’élèves des flyers pour promouvoir ses contre-réformes.

Le ministère a demandé aux directeurs d’école et chefs d’établissement de distribuer aux personnels et aux parents d’élèves des flyers pour promouvoir ses contre-réformes.
Les différents flyers tentent de mettre en avant le pacte, les réformes du collège, du lycée et de la voie professionnelle, alors qu’ils ont en commun d’être massivement rejetés par les personnels.
Les personnels ne sont pas là pour transmettre la propagande du gouvernement. Le syndicat ID-FO des chefs d’établissement, avec la FNEC FP-FO, recommande de ne pas distribuer ces documents.
Devant la résistance des personnels face au « Pacte », le gouvernement s’en remet à une propagande insupportable, voire mensongère.
En essayant de promouvoir les missions du « Pacte », et alors que tous les salariés de ce pays sont pris à la gorge par l’inflation, le ministre Attal tente un coup de force qui oppose les parents d’élèves et les personnels, notamment en insistant sur la « revalorisation » des enseignants, qui est pourtant loin de compenser l’inflation. Personne n’est dupe.
Les personnels ont compris le danger du « pacte ». Ils le refusent massivement et réclament 10% de revalorisation indiciaire immédiate, pour tous, sans contrepartie.
En cette rentrée, partout en France, le constat est le même : manque de moyens, postes vacants, effectifs qui explosent...
La FNEC FP-FO exige l’arrêt des suppressions de poste et l’ouverture des postes nécessaires y compris en recourant à toutes les listes complémentaires de l’ensemble des corps.
La FNEC FP-FO soutient toutes les mobilisations de cette rentrée, souvent avec les parents d’élèves et appelle les personnels à se réunir pour lister les revendications.
La FNEC FP-FO intervient auprès du ministre pour exiger l’abandon de cette demande de distribution et rappeler qu’elle ne peut revêtir aucun caractère obligatoire.Montreuil, le 5 septembre 2023

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